Histoires vécues (hier)/Storie vissute (ieri) Contrat de mariage de Claude ROCHAS et Marguerite PONCHIER 14 avril 1788 Claude Rochas et Marguerite Ponchier tous deux du bourg de Bardonnèche Dot moindre de 500 livres tournois 0 sol 0 denier L’an mil sept cents quatre vingts huit et le quatorze du mois d’avril après midy à Bardonnèche devant nous Joseph François Peytavin notaire royal d’Oulx, au conseil des témoins à la fin nommés furent présents en personne Claude Rochas feu Jean-Baptiste d’un côté, et Marguerite Ponchier feu Joseph d’autre ; lesquelles parties qui sont natives et habitants de ce bourg ont promis et promettent s’épouser en légitime mariage à la première réquisition de l’une d’elles à peine de tous dépens et dommages ; et ce préalable agrément de leurs respectifs parents et en spécial ledit Claude Rochas du consentement de Marguerite Francou feu Alexis native et habitant de ce lieu sa mère cy présente en personne ; en contemplation duquel mariage ladite future épouse se constitue en dot et pour dot tous les biens immeubles qui luy ont été légués par Joseph Ponchier feu François et Françoise Agnès feu Hipolite ses père et mère en vertu de leur dernier testament unanime sous la date du vingt sept décembre mil sept cents quatre vingts trois devant Sieur George Agnès notaire auquel les mêmes parties se rapportent, en outre elle se constitue en dot la somme de dix livres qu’elle a cy devant reçue de Louis et Hypolite Ponchier ses frères comme cohéritiers universels de leurdits père et mère pour le prix de la génisse que ceux cy luy ont légué par leurdit testament, lesquelles dix livres ont été par elles actuellement déboursées et relevées par ledit Claude Rochas qui en demeure chargé ; elle se constitue encore non seulement les meubles, bestiaux et linges qui luy ont été légués sur le même testament dont lecture intelligible et entière a été actuellement faite, lesquels articles elle a aussi reçus par cy devant de sesdits frères sous l’espoir et l’intelligence du présent, mais encore tous ses habillements et linges personnels en quoy qu’ils consistent, tous lesquels meubles, habillement et linges qui seront censés reçus dès la célébration de ce mariage par ledit futur époux ont été évalués d’un commun accord entre les parties à la somme de cent livres piémont dont ledit Claude Rochas ou ses héritiers seront comptables envers ladite Marguerite Ponchier ou ses représentans, oultre les deux brebis et les deux agneaux mentionnés au même testament dont le susdit époux demeurera aussi chargé depuis l’époque dudit mariage envers sadite épouse ; pour suivre l’usage de ces vallées ledit Claude Rochas constitue en augment de dot à sadite future épouse la somme de quarante livres et par retour ladite Marguerite Ponchier en contre augment à sondit futur époux la somme de vingt livres lesquelles _____ constitutions seront _____ enfans qui naîtront de ce mariage et par défaut d’enfans qui naîtront de ce mariage et par défaut d’enfant au survivant desdits époux lequel en disposera en pleine propriété comme il avisera. Ladite Marguerite Ponchier nomme et établit pour son procureur général et spécial sans que l’une de ces qualité derroge à l’autre ledit Claude Rochas auquel elle confère le pouvoir d’_____ tous ses droits actuels et futurs avec la clause de _____ déclarant que les biens fonds détaillés audit testament par elle constitués en dot comme dessus sont de la valeur de quatre cent livres. La susdite Marguerite Francou aux fins de donner des preuves convenquantes de son agrément à ce mariage promet d’une manière irrévocable d’instituer ledit Claude Rochas son fils et luy primort ses enfans pour son héritier universel en la généralité des biens et droits qu’elle a aujourd’huy de quelle nature qu’ils soient et en quoy qu’ils consistent, sauf seulement des biens fonds à la concurrence de deux sols d’allivrement desquels elle se réserve la faculté de disposer envers ses autres enfans ou autrement ainsy qu’elle estimera, entendant néanmoins avoir la jouissance des uns et des autres durant sa vie, avec déclaration qu’aucun testament ou autre écriture quelconque ne pourra donner atteinte à cette promesse attendu qu’elle est faite en faveur de ce mariage qui n’auroit lieu sans cette condition. Arrivant le cas de viduité de ladite Marguerite Ponchier et pendant la durée d’icelle, ledit futur époux luy promet son habitation dans ses domiciles et déclare qu’il luy sera facultatif de vivre en communion avec ses héritiers, en travaillant à leur profit et laissant ses droits incorporés dans son hoirie. Ainsy a été stipulé, constitué, retiré, accordé et promis par chaque partie en ce qui la concerne inviolablement le contenu du présent à peine de tous dépens, dommages et intérêts, sous obligation et hypotèque de tous leurs biens respectifs actuels et à venir avec la clause de constitution aux formes fiscales et camérales, soumissions, renonciations et autres clauses requises et utiles à ce contrat, passé, reçû, lû et publié dans l’appartement de Noble Des Geneys baron de Mathies, en présence de George Rochas feu André et de Joseph aussi feu André l’un et l’autre nés en ce lieu leur résidance, témoins requis et signés avec ledit futur époux et lesdits Louis et Hypolite Ponchier cy présents en qualité de parens, lesdites Marguerite Ponchier et Marguerite Francou pour être illétérées comme elles ont déclaré de ce enquises et requises ayant fait leur marque ordinaire. Le droit d’insinuation est de trente cinq sols, attendu que la constitution dotale est inférieure à la somme de cinq centz livres ; signés à la minute : Claude Rochas, marque de ladite Marguerite Ponchier, marque de ladite Marguerite Francou, Louis Ponchier, Hypolite Ponchier, George Rochas présent, Joseph Bompard témoin, le présent est contenu sur six pages et cette demie de quatre feuillets avec paraphe Joseph François Peytavin notaire °/ je dis ou donations seront et suppression. II/ je dis _____ et suppression. Archivio di Stato di Torino, Uffici di Insinuazione, Tappa di Oulx, Mazzo 177, Maître Jean-François Peytavin notaire à Oulx Trascrizione B. Rochas |