Hier, 22 octobre 2024, à Millaures, j'ai aperçu un français, très âgé, qui cherchait la maison de sa grand-mère.
Aujourd'hui je le revois aux Gleises et il me dit qu'il a trouvé la maison aux Andrieux.
Puis il m'offre le poème qu'il a écrit en souvenir de sa grand-mère.
|
La maison d'Ambroisine
Regarde le monde en voisine,
De justesse elle en fait partie,
Étant dans le ciel à demi.
À demi posée sur un nuage,
Sur juste un peu de pâturage
D'une montagne d'Italie,
Bien loin d'ici.
Là-haut elle a vécu enfant.
Souvenirs perdus dans le temps,
Je te recherche avec envie,
Grand-mère chérie.
Fus-tu heureuse ou bien meurtrie ?
Tu parlas si peu de ta vie.
À peine si on sait ton nom,
À peine on connaît ta maison.
Tu nous as aimés en silence,
De ton temps on vivait ainsi.
Nous aussi on t'aimait, te l'a-t-on jamais dit ?
Que de regrets quand j'y repense.
Que peut-on sauver de l'oubli ?
Que peut-on dire de ces vies ?
Vies pauvres, humiliées, laborieuses,
Ce sont nos âmes silencieuses. |
|
|