A cette
époque les registres ne concernent que
les baptêmes et la mention des parrains
et marraines n'est obligatoire qu'après
le concile de Trente. L'ordonnance de
Blois (1579) renforce l'obligation
de tenir dans la paroisse
l'enregistrement des baptêmes, mariages
et sépultures rédigés en français.
En 1667 l'ordonnance de Saint Germain
impose un double registre, un dans la
paroisse (juridiction écclésiastique) et
un double au greffe du bailliage
(juridiction royale). TOUT est
expliqué mettre cette phrase après avec
tout les actes d ela loi
En 1691 Louis XIV crée des charges de
greffiers conservateurs des registres de
baptêmes, mariages et sépultures. Ce
sont alors eux qui remettront aux curés
les deux registres.
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L'édit de 1667 détaille de façon très précise
dans les articles VIII à XIII du titre XX
ce qui doit être porté dans les actes de
baptême, mariage ou sépulture :
Dès 1667 les paroisses du Dauphiné suivirent
cette règle que ce soit du côté français ou du
coté qui deviendra la propriété de la famille de
Savoie en 1713. Des deux côtés les registres
seront visés par le baillage de Briançon et ce
sont les mêmes, vice bailli, procureur du Roy,
greffier qui signeront le début des registres :
On rencontre des actes mentionnés comme
originaux par le bailli alors qu'il ne
comportent que la signature du curé.!
Enfin tous les feuillets des registres des
paroisses "
seront paraphés et cottés
par le juge royal". Et donc dans la
Haute Vallée de Suse, ils sont contrôlés par les
services du bailliage de Briançon. et les
registres sont soumis à une taxe (papier
timbré):
1674
Bardonnèche
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1675
Bardonnèche
|
1678
Les Arnauds
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1691
Millaures
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1699
Beaulard
|
1706
Oulx |
1707
Chateau Beaulard
|
1710
Les Arnauds
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Vers 1708, peu avant la partition de 1713, le
timbre du royaume de France (fleurs de lys et/ou
dauphin) disparait. Dans de rares registre il
est remplacé pendant un an ou deux par celui du
Piémont et le timbre disparait définitivement et
plus aucun timbre fiscaux n'apparaîtra sur les
registres de la haute vallée de Suse.
A partir de 1802 la région devint le département
du Pô et l'administration française y
impose l'état-civil. La date de mise en
application dépendant un peu du village
concerné. Pendant une courte période
l'état-civil se substituera ou pas aux registres
paroissiaux suivant les paroisses. Dans certains
cas le curé rédige au début de cette période les
actes religieux et ceux de l'état-civil. Puis
l'état-civil est rédigé par le maire. Dans
certaines paroisses le curé ou l'employé de
mairie continue d'employer le calendrier
grégorien, dans d'autres ils utilisent le
calendrier républicain (ou calendrier
révolutionnaire français) et dans certaines
paroisses ou communes les deux systèmes sont
utilisés:
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Acte de naissance
de Bardonnèche/Bardonecchia, an XI.
L'acte est rédigé et signé et date par
le curé. Il note la date du
calendrier républicain et du calendrier
grégorien. Le début de chaque feuillet
du registre est signé par le maire. |
A la fin de la période napoléonienne, l'état
civil est tenu par le maire et les registres
paroissiaux par le curé. Après la chute de
Napoléon, l'état-civil napoléonien n'est pas
poursuivi dans cette région d'Italie et
l'état-civil ne sera remis en place qu'à l'unité
italienne (1866). A partir de cette date
coexistent les registres religieux et
l'état-civil.
En France la collection des registres du Greffe
a été versée aux Archives Départementales. Après
la révolution la collection des paroisses a été
versée aux communes et en général ensuite aux
Archives départementales. Les archives de Gap
mettent en général en ligne la collection du
Greffe ou celle des communes si le document
manquait au Greffe.
Sur la partie de l'Escarton qui deviendra
italienne il n'y a rien aux Archives d'Etat de
Turin. Il semblerait que le document du
bailliage soit revenu dans la paroisse car dans
certaines paroisse on retrouve les deux
documents.
En général la langue utilisée dans les registres
antérieurs à 1600 est le latin. Ensuite tous les
registres sont rédigés en français jusqu'en
1862, année à laquelle l'italien devient la
langue officielle pour les registres
paroissiaux.
Ville
|
1er
registre
Latin
|
1er
registre
Francais
|
1er
registre
Italien
|
Bardonecchia
|
1546
|
1582
|
1862
|
Beaulard
|
1608
|
1672
|
1862 |
Bousson
|
|
1693
|
1862 |
Cels
|
1575
|
|
1862 |
Cesana
|
1600
|
1600
|
1862 |
Chateau Beaulard
|
|
1603
|
1862 |
Chiomonte
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1619
|
1664
|
1862 |
Desertes |
1643
|
1670
|
1862 |
Exilles
|
|
1653
|
1862 |
Fenils Solomiac
|
1638
|
1686
|
1862 |
Les Arnauds
|
1632
|
1669
|
1862 |
Melezet
|
|
1731
|
1862 |
Millaures
|
1646
|
1669
|
1862 |
Oulx
|
1605
|
1659
|
1862 |
Puy Beaulard
|
1608
|
1672
|
1889 |
Ramats
|
|
|
1880 |
Rochemolles
|
|
1656
|
1862 |
Rollières
|
|
1818
|
1862 |
Salbertrand
|
|
1583
|
1862 |
Sauze d'Oulx
|
1582
|
1670
|
1862 |
Savoulx
|
|
1641
|
1862 |
Thures
|
1632
|
1660
|
1862 |
Les registres paroissiaux et l'état-civil
napoléonien de toute la vallée à l'exception de
Bardonecchia, Cesana Torinese (Cesana, Désertes,
Fenils, Solomiac, Thures, Rollières) sont
consultables au Centre Culturel Diocésain de
Suse:
http://www.centroculturalediocesano.it